Billet de transit

24/12/2005 06:59
938 lectures
Se méfier des appâts rances...
Ça baigne ce matin. Dans le sang. Le cauchemar de la nuit fait place, sans transition, à une douleur bien réelle. L'inconscient a lâchement profité du sommeil pour commencer à détruire physiquement le corps qui l'abrite, l'ingrat.
Un cauchemar d'auto destruction, de lacération sans pitié de cette peau inconfortable, puis le passage à l'acte inconscient, les draps sont morts, pas (encore) le bonhomme, bon, va falloir gérer ce nouveau délire. Pourquoi les jolis rêves ne suivent-ils pas le même chemin?

Une douche, un docteur circonspect (maso toi-même, hypocrite disciple d'Hippocrate) et quelques bandages cicatrisants plus tard, la douleur fait place à une impression de début de la fin. Si après une dizaine de mois elle marque la fin du début, c'est toujours ça de pris...


L'auto-analyse, l'auto-destruction et l'auto-censure, issus du même garage en ruine, plaident la panne des sens et la pénurie de carburants pour justifier cette sortie de bout de route. Le véhicule sans flamme, peut-être?
La carcasse au fond du ravin, qui fut il n'y a pas si longtemps encore un véhicule qui tenait la route, sait qu'elle peut bien rouiller où elle est. Les dépanneuses ont des pannes mais surtout les ambulants s'amusent, les imbues lentes sont muses, et les ambulances SAMU, Zzzzz...

Il faudra donc remonter la pente à pied. Ce qui ne devrait pas poser de soucis majeurs à un montagnard bien entraîné: la chute fait partie des risques du métier, et tout ce qui ne fait pas mourir fait grandir, ouais!!! Pfff, conneries... ça, les jeux de maux limites, l'écriture et le reste... bon ça défoule quand même, donc continuons.


« L'être de l'autre » (sic), comme disait l'autre (justement), tu parles... lettre de morte plutôt. Bon, ça c'est fait. Pis j'ai rien vomir aujourd'hui, moi, vu que j'ai rien mangé, donc passons.

Ne pas compter sur les autres mais d'abord sur soi même, fier et courageux adage. Des petits bouts de bonheurs furtifs dans un grand cirque cruel et inhumain. Ou trop humain?

Le deuil fait, la suite ouvre les yeux, mais pour voir un mirage, ou un fantôme. Un fantôme... est-ce mon miroir? Mais les fantômes ne se réfléchissent pas, les veinards. Trop réfléchir est bien dangereux, mais cesse de le faire et tes nuits te rattrapent en cauchemars sanglants!
Bon ça suffit pour aujourd'hui. La clarté de la journée est partie (qui a dit: "elle aussi"?), place aux ténèbres, il faut dormir.

Le jour agonise... qui a dit « lui aussi »?

Commentaires (4)

Flux RSS 4 messages · Premier message par id · Dernier message par xRepmWJgf

Commenter

Flux RSS Le stublog de aragon : billets, photos, souvenirs, activité racingstub.com, livre d'or...
aragon1371320632.jpg

aragon

Voir son profil complet

Chargement... Chargement...