Brain storming
Le crâne vibre encore des soubresauts de la longue et violente tempête. Des mois de rafales avec si peu d'éclaircies, tour à tour grêle réelle, pluie de suie, vent de boue, foudre, et pas que le temps d'un éclair... Ce genre d'orage où il suffit de choisir un arbre-abri pour le voir aussitôt foudroyé et s'envoler en flammes.
Orage électrique, arbres éclectiques, victime pathétique.
C'était hier matin... le paratonnerre est tenu à bout de bras, sous la forme d'un billet d'acier qui s'avère très conducteur.
Ô rage... exprime toi. Fi de la prudence, fils de l'imprudence, je t'attends, viens, saleté de foudre, frappe, FRAPPE!
Gagné. Piégé, la foudre. Les pieds bien au sol, isolé ainsi, les dents serrées, la tête haute malgré la mise à nue, et sans la muse amie, s'il vous plait, la désormais ex victime a même récupéré un peu de l'énergie de cette foudre qui ne voulait pas mourir tout à fait.
Du vent, derrière... Dans les dernières plaintes du vent, derrière sont les dernières plaintes. Pas trop tôt. Y'a eu des plaintes...
Place au printemps, quatre jours après le début de l'hiver calendaire, mais y'a plus de saisons, il paraît. Auto-suggestion, certes, mais créant mes créances de mécréant. M'escrimant de mes crimes en mai, carrément?
Place au soleil... place aux soleils! Chauffe les amies chères, les amis chers, leurs âmes dans leurs chairs, leur chaleur éradique bien des froids, bien des fois.
Et si l'effroi repasse par là, tonnerre, je me fous droit et je le foudroi, c'est clair?
