Une légende viking dit qu'à un des pieds de chaque arc en ciel il y a un tonneau d'or. Bien sûr quand on arrive à un pied, ce n'est pas le bon, et il est trop tard pour aller à l'autre.
Alors on attends l'arc en ciel suivant...
Tu n'es pas une légende. Tu existes, tu es là. Ce soir encore. Ce soir surtout. Ce soir pas plus qu'un autre, pas moins... là quoi. Alors on attends l'arc en ciel suivant...
Mais ce soir je suis pareil à toutes les vagues de l'Atlantique, em-bruns aux yeux verts déferlant sur toi... Tu es ma plage, au bout de milliers de kilomètres de roulis... de creux, de plats, de fraîcheurs arides et de canicules mouillées.
Je caresse ton sable de mes mots, m'infiltrant entre tes grains.
Nous ne sommes pas de la même matière, mais mêlés pourtant.
Mon écume fatiguée mais puissante se dépose sur toi... une amitié est née. Nos mondes d'élémentaires différents, eau et terre, forment un feu que rien ne glace ce soir. Ce soir seulement?
De l'amitié, seulement?
Pas sûr tout ça. La marée m'emportera loin de toi, mais la lune veille sur nous, et rend perpétuel mon retour.
Peut être un jour ne formeront nous plus qu'un, ou peut être pas.
Peut être sommes nous trop différents.
Peut être ai-je besoin de toi plus que tu a besoin de moi, tu es mon repos, mais suis-je ton lac?
N'est ce pas l'inverse en fait?
Il y a cet arc en ciel sur l'océan de tendresse que je suis ce soir... lui, il sait.